Lundi soir, j’étais l’invitée politique de Gilles Bornstein sur France info pour parler du contexte sanitaire et sécuritaire dans lequel s’est déroulée cette rentrée scolaire.

Après l’assassinat de Samuel Paty, nous devons éviter absolument l’autocensure de nos enseignants parce qu’ils auraient peur d’enseigner un certain nombre de matières ou qu’ils ne se sentiraient pas suffisamment libres de le faire. Ils doivent se sentir protégés et être soutenus par leur hiérarchie pour enseigner librement.

La gestion de la crise sanitaire est difficile : soit les règles strictes mises en place portent leurs fruits et on nous dira que nous avons été trop restrictifs, soit elles ne suffisent pas et on nous dira que nous n’avons pas été assez stricts et que nous n’avons pas anticipé. Quoi qu’il arrive, les empêcheurs de tourner en rond nous critiquerons.

Quand j’entends tous ceux qu’ils disent qu’il suffit d’augmenter nos capacités de lits de réanimation, je crois que l’on oublie ce qu’est la réalité de la réanimation : au printemps dernier, 40% des français qui sont allés en réanimation sont décédés.

J’en appelle à la responsabilité de tous les Français.