J’étais ce matin « L’invitée des Echos ». Interrogée sur les prochaines orientations budgétaires et la rentrée parlementaire, voici l’article publié par le quotidien à l’issue de l’entretien :

 

La députée des Yvelines et porte-parole du groupe La République en Marche à l’Assemblée nationale a répondu aux questions de l’émission « L’Invitée des Echos. »

Un bol d’air. Selon des informations des « Echos », les prévisions de déficit du gouvernement ont été abaissées, sur fond d’améliorations des perspectives de croissance. Résultat, l’exécutif envisagerait de desserrer l’étau budgétaire en abaissant son effort d’économies (16 milliards d’euros, au lieu de 20 milliards, selon l’AFP). 

« Nous avons fait un effort sans précédent sur la réduction de la dépense publique avec des économies de 4,5 milliards d’euros qui ont été extraordinairement commentées cet été. Et nous allons continuer parce qu’il y a une forme d’addiction française à la dépense publique », tient à rappeler Aurore Bergé, porte-parole du groupe La République en Marche à l’Assemblée nationale, dans l’émission «L’Invitée des Echos». 

Formation professionnelle

 « On a beaucoup parlé des contrats aidés, et c’est quelque chose que l’on assume. Notre objectif, ce n’est pas de continuer à subventionner l’emploi, mais par contre de permettre d’avoir un véritable plan de la formation professionnelle. Et là-dessus, je peux vous le dire : il y aura 1 milliard d’euros sur la formation professionnelle », déclare Aurore Bergé.

S’agit-il d’une réallocation de moyens des emplois subventionnés vers la formation ? En tout cas, un tel scénario pourrait sembler conforme aux déclarations de Muriel Pénicaud hier sur France Info. La ministre du Travail évoquait un budget « globalement stable en 2018 » pour son ministère, « avec des plus et des moins. »

Mais la députée insiste sur le fait qu’en dépit des économies budgétaires, des priorités ont été données aux ministères de l’Education nationale, de l’Intérieur… « qui doivent pouvoir voir leur budget être augmentés. »

Lors de l’interview, Aurore Bergé est également questionnée sur la rentrée parlementaire. Chez La République en Marche, on veut y croire : les députés sont dans les starting-blocks pour affronter les grands dossiers des prochaines semaines. Mardi, à Aubervilliers, se sont ainsi clôturées deux journées de séminaire de « team building » pour environ 300 élus macronistes. Avec l’impérative volonté de ne pas réitérer les couacs de juillet sur les bancs du Palais Bourbon, il s’agissait aussi de favoriser la cohésion entre des personnalités politiques qui, pour beaucoup, ne se connaissaient pas encore il y a quelques mois.

« Team building »

« Nous avions besoin de ces deux journées pour avancer sur la cohésion de groupe, mieux se connaître, et aussi travailler sur des sujets de fond, notamment le projet de loi de finances », explique Aurore Bergé.

Interrogée sur l’expression « team building », plus souvent utilisée en entreprise que chez les parlementaires, la députée des Yvelines et porte-parole du groupe LREM à l’Assemblée nationale confirme : « Le management doit avoir lieu aussi dans le milieu politique. Je viens du privé et je pense qu’il est important que des méthodes qui sont les bonnes puissent s’appliquer concrètement au monde politique ».

Parmi les sujets évoqués lundi et mardi : le métier de parlementaire, sa rénovation, l’évaluation des lois, mais également les grands dossiers de la rentrée, en particulier le budget 2018 pour lequel il faudra trouver les économies promises par Emmanuel Macron.

Ça me va bien de dire que nous ne sommes pas des professionnels de la politique      

Cette formation express est-elle aussi une réponse au procès en amateurisme formulé par une partie de la droite et du Parti socialiste à l’égard des députés LREM ? Aurore Bergé assume : « Ça me va bien de dire que nous ne sommes pas des professionnels de la politique. Nous avons été élus sur cette force-là, celle d’un collectif qui faisait que nous n’étions pas tous des apparatchiks d’un parti politique (…). Mais si c’est dans un sens péjoratif qui viserait à dire qu’on est pas au niveau, je ne suis pas d’accord, car lors de la session extraordinaire, tous les textes dont on voulait qu’ils soient adoptés l’ont été. »

Olivier Harmant

 

Lien vers l’article et la vidéo :

https://www.lesechos.fr/politique-societe/politique/030589133469-il-y-aura-1-milliard-deuros-sur-la-formation-professionnelle-annonce-aurore-berge-2115731.php