Le 4 octobre dernier, le Président de la République faisait de la lecture une grande cause nationale.

Le livre n’est pas un bien comme les autres. Il est le premier objet culturel que rencontrent les enfants, il est le premier passeur de culture et un premier pas nécessaire vers la liberté et l’émancipation. La lecture est un puissant levier contre les inégalités sociales et culturelles, contre l’illettrisme et contre l’illectronisme.

L’émancipation par la culture est l’essence de mon engagement politique, et de celui de la majorité présidentielle. Aussi, je suis fière que cette semaine, nous ayons examiné et adopté deux propositions de lois visant à développer la lecture sur notre territoire.

La première réaffirme le rôle des bibliothèques et vise à favoriser le développement de la lecture publique. Les bibliothèques sont les premiers tiers-lieux de notre pays. En consacrant le rôle fondamental de la bibliothèque comme médiateur vers la culture, cette proposition de loi remet la bibliothèque au coeur de la ville et de la parole publique.

La seconde vise à améliorer l’économie du livre et à renforcer l’équité entre ses acteurs. Les librairies ne sont pas uniquement des points de vente. Dans toutes les villes, les librairies conseillent, aiguillent et renforcent le lien social. Le libraire est parfois le seul passeur de culture. Nos 3 300 librairies françaises, qui emploient plus de 13 000 salariés, constituent le premier circuit de vente de livres de notre pays. Aujourd’hui, ces librairies de proximité font face à de nombreuses difficultés : une marge réalisée d’en moyenne 1 % du chiffre d’affaires, la plus faible de tous les commerces de détail de notre pays, un nombre de salariés en baisse et une concurrence croissante et souvent déloyale liée à la livraison dite gratuite de livres par les plateformes. Notre objectif est de mettre fin à cette situation et de rétablir une réelle équité dans l’économie du livre, notamment en imposant un prix minimum à la livraison de livres pour que le prix unique du livre existe enfin de nouveau dans les faits.