Jeudi soir, j’étais l’invitée de « l’Emission politique, la suite » sur France 2 aux côtés d’Alain Finkielkraut, Anne Nivat et Jean-Louis Debré. Nous sommes notamment revenus sur l’interview de Marine Le Pen en première partie de l’émission. J’ai souhaité souligner que « je n’ai toujours pas compris sa position sur l’euro. Elle non plus ». Il est inquiétant de voir que Madame Le Pen « semble ne pas comprendre les questions économiques auxquelles elle ne répond pas ». En ces temps de libération de la parole des femmes, il me semblait également important d’indiquer que « Marine Le Pen n’est pas le porte-voix légitime des droits des femmes ».

Sur ce sujet, j’ai été particulièrement choqué de voir qu’ « un journal qui a du mal à se vendre a osé mettre à sa Une le meurtrier d’une femme ». C’est pourquoi dans le cadre de notre débat j’ai tenu à rappeler qu’ « il faut systématiquement continuer à être vigilants sur les droits des femmes » car « systématiquement on demande aux femmes pourquoi elles parlent maintenant ». « C’est un acte de courage d’assumer publiquement qu’on a été victime ».

Au cœur de notre débat, nous avons également évoqué la situation de la droite française. En tant qu’ancienne membre des Républicains, j’ai souhaité noter que « la réduction du vocabulaire entraîne la réduction de la pensée. C’est ce qui s’est passé à droite ». Et « à droite, nous avons été nombreux à nous sentir à l’étroit ». Naturellement « personne n’interdit à la droite de parler d’identité. La question c’est comment elle en parle ». D’ailleurs, « au cœur du discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe, il y a la souveraineté pour protéger notre identité. »

Sur le paysage politique d’aujourd’hui, « le renouvellement proposé par E Macron a recueilli une adhésion bien plus large que celle des grandes villes ». Aujourd’hui, on ose bousculer des choses qui étaient dans l’ordre établi. « Le combat politique se situe entre les tenants de la rente et ceux qui veulent bouger ».