Après presque deux années de concertation avec les Français, de négociations avec les partenaires sociaux et de discussions avec les organisations professionnelles représentatives au niveau national comme interprofessionnel, le Premier ministre a présenté hier la transformation de notre système de retraites.

Avec 42 régimes de retraite différents, le système actuel est aujourd’hui trop inégalitaire, trop injuste et trop illisible. Avec cette réforme, nous créons un véritable système universel de retraites, plus simple, plus juste qui sera le même pour tous les Français, sans exception. Désormais, 1 euro cotisé ouvrira les mêmes droits à tous. Comme l’a dit le Premier ministre, « le temps du régime universel est venu et celui des régimes spéciaux a vécu ».

Des mesures sociales fortes sont également instaurées :

  • une retraite minimum de 1 000 euros nets par mois sera assurée pour ceux ayant une carrière entière afin que ceux qui ont travaillé toute leur vie puissent avoir une retraite décente ;
  • le congé maternité sera compensé en intégralité pour les femmes et leur retraite sera majorée de 5% dès le premier enfant ;
  • les fonctionnaires cotiseront désormais sur leurs primes qui représentent en moyenne 22% de leur rémunération et le niveau de retraite des enseignants sera sanctuarisé avec la revalorisation de leur rémunération.

Le nouveau système n’oublie pas les spécificités individuelles : la pénibilité de certains métiers continuera à être reconnue, de même que les carrières longues et les fonctions dangereuses. Les bénéfices des dérogations d’âge seront ainsi conservés.

Pour que la réforme de notre système de retraites fonctionne, nous devons le rendre pérenne afin que les pensions de retraite soient garanties. Si nous ne voulons pas augmenter les cotisations, ni baisser les pensions de retraite, la seule solution est de travailler un peu plus longtemps : l’âge légal de départ à la retraite reste maintenu à 62 ans mais un âge d’équilibre se fera à 64 ans. Nous sommes prêts à continuer à négocier avec les partenaires sociaux, à leur tendre la main, s’ils veulent et peuvent nous proposer un meilleur mécanisme que cet âge d’équilibre, mais il est indispensable d’assurer la pérennité de notre système qui reposera sur trois piliers : universalité, équité et justice sociale, et responsabilité.

« Rebâtir le pacte entre les générations sur le principe d’une solidarité de tous les travailleurs pour tous leurs parents, sans logique de statut ni de rente. Ce n’est pas un saut dans l’inconnu. C’est un retour aux sources de notre République. C’est cela que nous proposons. »