Le 8 mars est-il encore une journée utile ? Je le crois.
Utile d’abord pour regarder le chemin parcouru, les tabous qui ont été levés, les marches qui ont été gravies sur la lutte contre toutes les formes de violence et l’égalité économique et professionnelle.
Nécessaire surtout car tous nos combats n’ont pas été remportés et que nous devons jour après jour continuer à les mener.
Pertinente enfin car elle permet de donner la parole aux femmes qui à travers le monde luttent pour leurs libertés et droits fondamentaux.
Ce sont donc ces combats que j’ai voulu mettre à l’honneur tout au long de cette semaine. Une semaine pas comme les autres puisque la France est devenue le premier pays, et le seul à ce jour, à avoir inscrit l’IVG dans sa Constitution !
J’ai porté cette proposition de loi dès juillet 2022 et de multiples initiatives parlementaires de tous bords politiques ont permis de faire avancer ce combat et d’obtenir une majorité à l’assemblée nationale et au sénat avant que le Congrès réuni suite à l’engagement du président de la République n’ajoute définitivement le projet de loi constitutionnelle. Désormais, plus personne ne pourra remettre en cause l’IVG dans notre pays, elle est notre liberté !
Une liberté qui doit partout être effective dans notre pays. C’est pour cela que nous avons pris l’engagement de revoir le décret pour permettre réellement aux sages-femmes de pouvoir pratiquer des IVG chirurgicales.
Garantir partout l’accès aux soins et à la santé des femmes, de toutes les femmes, c’est ce que porte HandiGyneco, cette formidable initiative qui garantit la formation des sages-femmes aux besoins et à l’approche spécifiques des personnes handicapées.
Garantir partout que les femmes se sentent en sécurité, c’est continuer la formation de nos forces de l’ordre, 150 000 ont été formés, c’est déployer encore plus les téléphones grave danger et les bracelets anti rapprochement. C’est aussi mobiliser toute la société. A l’image de la mobilisation des applications Umay qui développe des lieux sûrs comme nos bars tabac en partenariat avec la FDJ ou Sorority qui permet aux citoyens de s’engager pour porter assistance.
Garantir la liberté des femmes, c’est garantir leur émancipation et donc leur indépendance économique. Sans indépendance financière, sans maîtrise de son destin, sans capacité à créer ses projets et les faire financer, sans mixité dans les filières d’avenir, la liberté des femmes ne sera pas au rendez-vous.
Enfin, comment ne pas parler de sport alors que pour la 1ere fois de leur histoire, les Jeux Olympiques seront strictement paritaires ! Les femmes ont leur place partout : sur le terrain, dans les gradins, sur les plateaux de télévision !
