Ce matin, j’étais l’invitée politique de Sonia Mabrouk sur Europe 1.
On s’est habitués à avoir des manifestations qui sont de plus en plus violentes. On s’est habitués à ce que ce que nos forces de l’ordre, nos pompiers, soient eux-mêmes des victimes de ces violences, comme si, comme le dit Jean-Luc Mélenchon, ça faisait partie de leur travail et que « s’ils ne sont pas prêts à l’accepter, il faut qu’ils fassent autre chose. »
On ne peut pas, et on ne doit pas, s’habituer à la violence, quelle qu’elle soit et quelle que soit la personne contre qui elle s’exerce. On ne peut pas s’indigner dans quelques cas pour éviter de s’indigner dans les autres, comme s’ils étaient normaux, comme s’ils étaient légitimes.
Une nouvelle sorte de hiérarchie est malheureusement en train de s’établir entre les différentes violences. S’indigner contre les violences subies par Michel Zecler, c’est nécessaire. Et je vois bien aussi ceux qui ne s’indignent pas. L’extrême droite ne s’indigne pas, parce qu’ils ont peur peut-être de se couper des forces de l’ordre. Or, de fait, s’indigner de ces violences-là, c’est justement soutenir les forces de l’ordre qui ne peuvent pas être apparentées à ces policiers qui ont dévoyé l’uniforme et méritent des sanctions.
Mais je vois trop peu de réactions quand ce sont des forces de l’ordre qui se font attaquer, quand c’est un policier qui est roué de coups et qui est insulté.
La proposition de loi sur la sécurité globale a l’ambition de renforcer au quotidien la protection des français.
Je vois bien l’escalade dans laquelle l’extrême gauche essaie de nous faire rentrer : d’abord supprimer un article de loi, ensuite supprimer toute la proposition de loi, puis demain évidemment on demandera la démission du Ministre de l’Intérieur. On voit bien le schéma, c’est toujours le même.
La loi doit se faire dans un cadre serein, dans le cadre d’un débat démocratique. C’est pour cela qu’elle se fait au Parlement. Elle ne se fait pas sous pression des corporations, des lobbies ou de la rue. Elle ne se fait pas non plus dans une commission indépendante.