Après 141 personnes auditionnées, 50 heures d’examen en commission spéciale, 80 heures de débats en séance, 74 amendements adoptés en plus de ceux des rapporteurs, issus de 5 groupes politiques différents, nous avons adopté le projet de loi relatif à la bioéthique à une large majorité !

A travers ce texte, c’est la vision de la société que nous voulons qui s’est dessinée. « Notre Assemblée a débattu des principes qu’elle entendait poser, des avancées scientifiques qu’elle voulait consacrer et des interdits qu’elle estimait devoir maintenir. »

Tout au long de l’examen du texte, nous avons été traversés par les mêmes questionnements que ceux des Français : le progrès scientifique est-il conciliable avec nos principes éthiques ? Aucune réponse n’allait de soi. Nous avons fait des choix et tenu une ligne de crête étroite mais absolument nécessaire.

Avec cette loi bioéthique :

  • nous ouvrons l’accès à la PMA à toutes les femmes, sans aucune distinction de statut matrimonial ou d’orientation sexuelle. C’était une promesse de campagne du président de la République que nous sommes fiers d’avoir réalisée !
  • nous facilitons le don croisé d’organes ;
  • nous encadrons mieux la recherche sur les embryons et nous facilitons la recherche sur les cellules souches embryonnaires ;
  • nous donnons accès à leurs origines aux enfants issus d’un tier-donneur à leurs 18 ans ;
  • nous permettons aux femmes de bénéficier de l’autoconservation d’ovocytes mais pour que cette nouvelle liberté ne soit pas un asservissement, nous interdisons la prise en charge de cette conservation par l’employeur.

Si nous consacrons certains droits et certaines libertés, nous réaffirmons aussi certains interdits.
La GPA n’est pas dans le texte que nous avons voté ! Cette technique vient heurter nos principes éthiques.
De même que nous n’autorisons pas la GPA, nous ne souhaitons pas emprunter la voie de la PMA post-mortem ou du diagnostic pré-implantatoire. « Notre Assemblée a fait le choix de la prudence, de la sagesse » car au-delà de l’intérêt individuel, c’est l’intérêt collectif de notre société qui doit primer.

« Sur ces débats en particulier, il n’y a pas eu d’un côté de l’hémicycle ceux qui auraient eu raison et de l’autre, ceux qui auraient eu tort. » Par notre vote, c’est une vision de la liberté, de l’humanité et de la solidarité que nous avons défendue !