1961 : il aura fallu attendre 1961 pour que le mot agricultrice entre dans nos dictionnaires !
Pourtant les femmes ont toujours exercé ces métiers. Dans les cours de ferme, les exploitations, dans les champs, auprès des bêtes ou en soutien à la vie des entreprises.
Il faudra encore attendre près de 40 ans et 1999 pour que le statut de conjoint collaborateur soit créé permettant enfin de les reconnaître et de les doter d’une véritable protection sociale.
Et encore près de 20 ans pour qu’en 2019 nous renforcions le droit au congé maternité. Un congé plus long et indemnisé avec la possibilité d’être remplacée sur l’exploitation.
Ce chemin de reconnaissance et de droits est long pour un métier essentiel : nous nourrir, garantir notre souveraineté alimentaire, notre indépendance.
Alors que la moitié des chefs d’exploitation agricole partiront à la retraite dans les 10 ans, le premier de nos défis est celui du renouvellement des générations et de l’attractivité des métiers. Donner envie aux femmes de venir dans ces professions est donc un impératif.
Je suis viscéralement attachée au monde agricole, à la défense de nos modèles qui nous permettent d’avoir l’alimentation la plus saine et la plus durable au monde, de productions qui font la fierté et l’identité de nos terroirs et de notre pays.
En Haute Savoie auprès d’éleveuses en production laitière ou dans la Marne auprès de viticultrices en Champagne, nous avons pris le temps d’échanger sur l’avenir des professions agricoles, leur diversité, les innovations qui y sont apportées chaque jour et évidemment la place des femmes qui doit continuer de croitre !