A l’occasion de la cérémonie patriotique du 13 juillet à Rambouillet, j’ai remis la médaille de l’Assemblée nationale au Commandant Roznowski.

J’étais aussi très honorée de remettre la médaille de l’Assemblée nationale au Colonel Mougenot dans le cadre de l’inauguration de la rue de la Légion d’Honneur. Son engagement pour la vie de la Nation et des Français est remarquable, tant sur le plan civil que militaire.

 

« Nous sommes réunis aujourd’hui, veille du 14 juillet, pour célébrer la liberté, l’égalité et la fraternité que nous nous sommes fixés pour devise.

Quels beaux mots que ceux de Liberté, Egalité et Fraternité. Quels beaux mots, également, que ceux de République, laïcité et Nation. Malheureusement, ces mots sont trop souvent capturés ou détournés par ceux qui s’en réclament paradoxalement les plus fort. Je dis cela parce que je préfère aux nationalistes la Nation, aux souverainismes la Souveraineté française et européenne, à la radicalité la Nuance et au bellicisme le Compromis. En d’autres termes, je suis républicaine, et à ce titre je suis viscéralement attachée à celles et ceux qui défendent la République et ses valeurs.

Ces mots sont aussi ceux de notre fête nationale. La journée du 14 juillet symbolise la fin d’un monde. Un monde dans lequel des hommes et des femmes étaient soumis à des lois différentes. Depuis lors, la loi ne saurait distinguer les citoyens selon qu’ils sont bien ou mal nés, femmes ou hommes, croyants ou non-croyants… Dorénavant, la loi distingue les citoyens selon leurs mérites et les protège selon leurs besoins. Dorénavant, la loi est la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse. C’est grâce à elle que nous avons pu faire face et traverser la crise sanitaire, c’est grâce à elle que nous avons soutenu le personnel soignant, sauvegardé l’emploi, préservé nos entreprises et préparé l’avenir, quoi qu’il en coûte.

Je tiens à remercier l’ensemble des françaises et des français qui, en faisant le choix de se faire vacciner, participent eux aussi activement à nous protéger. C’est là la marque de la fraternité qui doit nous réunir.

Oui, ces lois de la République nous protègent. Mais pour que la loi puisse protéger, il faut également que la loi s’applique partout sur notre territoire d’une main ferme et résolue.

Je pense particulièrement à celles et ceux qui diffusent des messages de haine, à celles et ceux qui voudraient faire bande à part et vivre selon leurs propres lois, en dehors de la République. A ceux-ci, je dis : aucun séparatisme n’a sa place sur notre territoire, aucun message de haine ne restera impuni. Je me félicite du combat mené par la jeune Mila pour la laïcité et des peines qui ont été prononcées contre ceux qui l’ont harcelée.

 

Notre République reste debout face à ceux qui abhorrent les valeurs qu’elle incarne ; ceux qui voudraient la voir plier face à l’obscurantisme, à l’intolérance, aux violences ; ceux qui tentent de l’abimer ; ceux qui prônent des séparatismes belliqueux et des communautarismes délétères : réaffirmons toujours le principe de laïcité comme la condition essentielle d’une nation unie.

 

Nous savons, ici, à Rambouillet, combien l’islamisme radical et l’ensemble des séparatismes peuvent être, dans leurs dérives les plus funestes, synonymes de mort. Et tout particulièrement pour nos policiers, nos gendarmes, nos militaires.

Chaque année à Rambouillet, l’occasion nous est justement donnée, ce 13 juillet, de nous rassembler afin de rendre hommage à celles et ceux qui nous protègent.

 

Je pense à l’ensemble de nos forces armées actuellement déployées en opérations extérieures pour la défense de nos valeurs et en raison de la solidarité internationale qui nous oblige et nous honore. En 2020, 10 d’entre eux sont décédés, parmi lesquels le maréchal des logis Sébastien Texier, 33 ans, et le brigadier Arnaud Volpé, 24 ans, tous deux originaires des Yvelines et morts pour la France dans le cadre de l’opération Barkhane.

Je pense également à nos policiers et à nos gendarmes mobilisés sur notre territoire. En 2020, 11 d’entre eux sont morts en service. Je tiens à saluer leur engagement et leur bravoure afin qu’ils servent d’exemple de civisme.

Parmi eux, personne ne peut ni ne doit oublier Stéphanie Monfermé, assassinée ici même à Rambouillet il y a moins de trois mois par le terrorisme islamiste.

Une barbarie qui rappelle à ma mémoire les noms de Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing, eux aussi, victimes du terrorisme islamiste.

Tous avaient fait le choix de s’engager pour nous défendre, nous, la République et ses valeurs. Tous avaient fait le choix d’honorer la loi. Ces derniers mois, il était presque de bon ton de jeter aux chiens nos forces de l’ordre, de pavaner sur les plateaux de télévision en dénonçant notre police. Notre police et notre gendarmerie font l’honneur de notre pays. Je serai toujours à leurs côtés, à vos côtés, dans les paroles et les actes. Pour vos effectifs, vos budgets, la sécurisation de vos équipements et je me réjouis que des aménagements aient déjà été réalisés au sein de notre commissariat sur la vidéoprotection ou le remplacement de la porte latérale à l’arrière du bâtiment. D’autres mesures de sécurisation sont nécessaires et attendues notamment pour sécuriser l’accès à l’étage, le portail véhicule ou le garage. Je m’en suis encore entretenue avec le ministère de l’Intérieur.

 

J’ai également une pensée très émue pour Justin Almeida, sapeur-pompier volontaire de 19 ans, décédé en service.

Une pensée solidaire enfin, pour toutes celles et tous ceux qui continuent de faire le choix de revêtir l’uniforme et de s’engager dans une carrière au service des autres dans la police, la gendarmerie et nos armées. Pour reprendre les mots de Mila, ils sont eux aussi, le prix de notre liberté.

 

Parce que les défis de l’après-crise sont nombreux, montrons-nous rassemblés pour y faire face. Soyons fiers de la République et de ceux qui l’incarnent.

 

Vive la République, et vive la France ! »