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Journée nationale de lutte contre le sexisme

Le ministère de l’égalité entre les femmes et les hommes est un ministère de combats et de conquêtes.

Depuis 50 ans, il a permis des avancées majeures pour l’égalité, qu’il s’agit de garantir et de sécuriser : c’est le sens du projet d’inscription de la liberté de recourir à l’IVG dans la constitution que porte le gouvernement auprès du Parlement.

Nous devons nous battre pour prévenir toute forme de régression, en cessant de croire que ce qui arrive ailleurs dans le monde ne pourra arriver chez nous.

Nous devons aussi agir collectivement pour faire changer les choses face à des situations encore inacceptables.

Dans notre propre pays, rien n’est définitivement gagné non plus.

Nous pensions avoir grandi dans un autre monde, dans une autre culture que celle de nos parents et de nos grands-parents, et que la victoire n’avait qu’à attendre un changement de génération.

Le rapport annuel du Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes enseigne que beaucoup reste à faire, et plus particulièrement chez les jeunes, où les représentations sexistes sont en réalité plus prégnantes encore que chez leurs aînés :

👉 20 % des hommes de 25 à 34 ans considèrent comme normal le fait d’avoir un salaire supérieur à celui d’une femme

👉 70 % des hommes pensent qu’ils doivent avoir la responsabilité financière du couple pour être respectés dans la société

👉 2 tiers des hommes de 25-34 ans disent imiter dans leurs relations sexuelles ce qu’ils voient dans la pornographie.

Nous devons nous battre pour ne pas voir resurgir des représentations de genre excessivement stéréotypées, des idéaux de virilité triomphante ou de féminité objectivée qu’on pensait avoir laissés derrière nous.

En cette journée nationale de lutte contre le sexisme, il est important de rappeler que le sexisme n’appartient pas encore au passé. Ce fut l’objet de mon passage dans un collège avec Amélie OUDÉA-CASTÉRA, Lio et Giulia Foïs.

L’éducation à l’égalité, ça commence dès le plus jeune âge et l’école a un rôle majeur à jouer !

Nous battre également pour arracher la victoire de l’égalité professionnelle et économique, de l’égalité réelle. Tant que la formule « à travail égal salaire égal » restera un slogan, tant que les femmes gagneront 24% de moins que les hommes, il n’y aura pas et ne pourra y avoir d’égalité.

Ce combat pour l’égalité professionnelle sera l’une des priorités fondamentales de mon action. C’est ce que j’ai rappelé lors de la cérémonie de l’initiative StOpE lancée par L’Oréal, Accor EY face à de nombreuses entreprises engagées.

Nous battre pour que les femmes aient accès aux mêmes postes, aux mêmes opportunités de carrière que les hommes. Là aussi, la lutte contre les stéréotypes de genre revêt une importance fondamentale.

Nous battre pour que, demain, nos filles n’aient pas moins de droits que nos mères hier.