Cette semaine, j’ai adressé une question écrite auprès de Madame Vidal, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation quant à la liberté d’expression au sein de l’enseignement supérieur français. En effet, j’ai été indignée par l’annulation de la venue de Madame Sylviane Agacinski à l’université Bordeaux Montaigne. La philosophe a dû faire face à l’annulation de sa conférence sur « L’être humain à l’époque de sa reproductibilité technique » suite aux menaces de groupes minoritaires, en désaccord avec ses idées. Si je ne partage pas les opinions de Madame Agacinski, défavorable la PMA, je considère indispensable que toutes les opinions puissent être exprimées et entendues.
Il en est de même pour le séminaire sur la radicalisation de Mohamed Sifaoui, annulé expéditivement à Paris I, suite à des critiques sur le format de ces conférences.
Ces annulations ne sont pas anodines et doivent être prises avec le plus grand sérieux. Le milieu éducatif doit demeurer un sanctuaire : la liberté d’expression ne peut être menacée par des minorités violentes. Les universités doivent demeurer un espace de débat, et c’est à l’Etat de s’en assurer en rappelant les principes de libre expression.