A 11 heures, le 11 novembre 1918, résonnaient les clairons sur la ligne de front et les cloches de nos églises dans toute la France achevant quatre douloureuses années de combats meurtriers.

Ce mercredi 11 novembre 2020, je me suis rendue aux Essarts-le-Roi, à La Queue-lez-Yvelines et au Prunay-en-Yvelines pour participer aux cérémonies de commémoration de l’armistice de 1918 et honorer tous ceux qui sont morts pour la France.

La signature de l’armistice mit fin aux terribles souffrances des combattants et aux épreuves indicibles endurées par notre pays, la joie des vainqueurs contrastait également avec ceux qui par millions célébraient cette victoire dans la douleur causée par la perte d’un fils, la mort d’un père, la disparition d’un époux ou d’un fiancé, le deuil d’un frère.

Souvenons-nous des fils de la France dont on peut lire les noms sur chaque monument aux morts dans chaque commune de notre pays et que la reconnaissance que nous éprouvons nous commande d’honorer.

La victoire de 1918 fut celle de l’unité nationale, d’une nation rassemblée par cet idéal républicain qui postule que la liberté individuelle se renforce des solidarités et l’effort collectifs. Et face à l’obscurité qui la narguait pendant ces quatre années de guerre, elle a été exactement le contraire de l’égoïsme d’un peuple ou d’une portion d’un peuple qui ne regarde que ses intérêts.

Car en France, le patriotisme suppose le courage, l’abnégation, le dépassement de soi, non seulement des seuls combattants mais de la Nation tout entière.

Nous savons que notre République est fragile. Qu’elle est régulièrement testée, attaquée sur ses fondements. Comment ne pas penser aujourd’hui même à Samuel Paty et aux victimes civiles du terrorisme islamiste ?

Parce que notre République dérange ceux qui abhorrent les valeurs qu’elle incarne ; ceux qui voudraient la voir plier face à l’obscurantisme, à l’intolérance, aux violences ; ceux qui tentent de l’abimer ; ceux qui prônent des séparatismes belliqueux et des communautarismes délétères.

À tous ces nouveaux apôtres de la discorde et de la haine, nous devons opposer l’unité de la République : une République fraternelle, une, indivisible et laïque.

Celle-ci doit inspirer respect, reconnaissance et enthousiasme. Elle mérite un patriotisme rassembleur, autour des valeurs qui font la grandeur de son Histoire et qui participe à la réconciliation de toutes les composantes de la Nation.

Il nous appartient de transmettre le flambeau de la mémoire de la Grande Guerre aux générations qui auront demain la responsabilité de cet héritage.

Nous le devons à toutes les femmes et à tous les hommes qui se sont battus et ont donné leur vie pour faire que notre Nation demeure et que nos valeurs perdurent.