Il est des combats qui définissent l’âme d’une nation, et la lutte contre l’antisémitisme en fait partie. Fidèle aux valeurs de la démocratie, la République ne peut rester indifférente. Car c’est dans l’indifférence que l’Histoire bascule.
La République ne se contente pas d’appeler au calme. Car appeler au calme face à l’antisémitisme, c’est déjà abdiquer. Face à cette haine, il ne peut y avoir d’ambiguïté, ni de seuil admissible.
Après le 7 octobre, il y eut le 8 octobre et les jours qui ont suivi. Et aujourd’hui, une menace insidieuse grandit : on nous dit qu’il serait possible de haïr Israël sans haïr les juifs. Mais l’antisionisme et la haine décomplexée d’Israël sont les nouveaux visages de l’antisémitisme.
C’est pourquoi j’ai relancé les Assises de lutte contre l’antisémitisme le 13 février, date anniversaire de l’assassinat d’Ilan Halimi, en présence d’Élisabeth Borne. Lors de ces assises, 12 jeunes sont venus témoigner du climat qu’ils vivent, de ce qu’ils ont vu ou entendu.
L’éradication de l’antisémitisme est un devoir. Cela passe d’abord par l’éducation. Le Prix Ilan Halimi est un exemple de cette mobilisation collective pour lutter contre l’indifférence.
Cette année, c’est à l’Elysée que le prix a été remis. Par le président de la République. Un symbole et un signal forts.