Comme chaque année, j’ai participé le 13 juillet à la cérémonie patriotique organisée à Rambouillet la veille de notre fête nationale afin d’honorer celles et ceux qui nous protègent.
Vous trouverez le discours que j’ai prononcé à cette occasion :
« Permettez-moi Madame le Maire, puisqu’il s’agit aujourd’hui de la première cérémonie que vous présidez en tant que maire, de vous adresser mes félicitations républicaines et chaleureuses ainsi qu’à chacun des élus municipaux.
Chaque année à Rambouillet, l’occasion nous est donnée le 13 juillet de nous rassembler afin d’honorer en particulier celles et ceux qui nous protègent. Qu’ils soient sur notre sol ou en opération extérieure.
Depuis 2013, 43 soldats français sont tombés au Sahel en luttant contre les groupes armés salafistes djihadistes dans le cadre de l’opération Barkhane. Kévin Clément n’avait que 21 ans quand il a été mortellement blessé par un tir ennemi en mai dernier.
Sur notre sol, l’occasion qui nous est donnée nous permet de rappeler notre soutien indéfectible à nos forces de l’ordre. Depuis plusieurs mois, il deviendrait presque de bon ton de critiquer notre police et notre gendarmerie. Les mêmes qui oublient qu’après les attentats nous défilions et nous applaudissions ensemble dans nos rues ceux qui avaient risqué et même donné leur vie. Je réfute le terme de violences policières : accepter ce terme, c’est déclarer que la violence serait intrinsèque à nos forces de l’ordre, qu’elle serait systémique. C’est faux. Notre police, notre gendarmerie ne sont ni violentes, ni racistes. Quand des dévoiements de nos valeurs républicaines ont lieu, ils ont à être sanctionnés et ils le sont. Mais il nous appartient aussi, parlementaires, élus, citoyens, de rétablir les faits, rien que les faits, et de ne céder ni à la démagogie, ni au populisme. À tous les apôtres de la discorde et de la haine, nous devons opposer l’unité de la République.
Remercier aussi nos forces de secours pour leur engagement indéfectible sur notre territoire, et même au-delà puisque plusieurs d’entre eux sont régulièrement appelés dans nos territoires d’outre-mer ou à l’étranger pour leur expertise reconnue.
Et cette année 2020 revêt un caractère tout particulier et vous nous avez invités, madame le Maire, à rendre un hommage tout particulier à nos soignants.
Lors de la fête de la Fédération du 14 juillet 1790, le serment que prononce La Fayette au Champ-de-Mars ce jour-là contient une promesse. Une ambition : celle que tous les Français demeurent unis « par les liens indissolubles de la fraternité ». Ces liens, nous les avons particulièrement éprouvés ces derniers mois.
La fraternité, ce sont nos soignants, au sein de notre hôpital public, en médecine de ville, en soins à domicile, ont été en première ligne pour nous permettre de tenir. L’agilité, l’énergie et la force de travail incroyables que vous avez démontrées nous obligent, nous, parlementaires, à poursuivre l’augmentation continue des moyens depuis 2017 en faveur de l’hôpital. Pour l’hôpital de Rambouillet, ce sont 10 millions d’euros qui ont été investis pour soutenir la trésorerie et les investissements du quotidien depuis 2017. Nous devons poursuivre dans cette voie et assumer une réforme claire de nos services des urgences et le renforcement des coopérations entre médecine de ville et hôpital public.
La fraternité, ce sont les Français qui ont accepté de surseoir à leur liberté de mouvement pour protéger les autres avant de se protéger eux-mêmes. Ce sont ces élans de générosité partout dans le Sud Yvelines de nos associations et de nos entreprises pour soutenir les soignants et les personnes les plus vulnérables.
La fraternité, c’est aussi refuser de mettre à mal cet effort collectif en restant vigilants, en maintenant les gestes barrières, en protégeant les autres.
Ces derniers mois nous ont collectivement mis à l’épreuve.
Que nous ayons été malades, que nous ayons eu peur pour ceux que nous aimons ou que nous ayons perdu un être cher. A un moment où le deuil a été rendu quasiment impossible. Ces moments doivent rester dans notre chair mais aussi dans notre mémoire citoyenne collective.
Face à la crise économique et sociale qui est devant nous, notre cohésion nationale sera une force évidente pour faire face ensemble.
Le 14 juillet 1789, le peuple de Paris conquiert sa liberté. Comme l’écrit si bien Jules Michelet : « L’attaque de la Bastille ne fut nullement raisonnable. Ce fut un acte de foi. »
Nous avons besoin de cette même foi aujourd’hui. Si je ne crois pas au nationalisme, je crois au patriotisme. Et je crois que nous en avons plus que jamais besoin pour affirmer ce que nous sommes.
Parce que notre République dérange ceux qui abhorrent les valeurs qu’elle incarne ; ceux qui voudraient la voir plier face à l’obscurantisme, à l’intolérance, aux violences ; ceux qui tentent de l’abimer ; ceux qui prônent des séparatismes belliqueux et des communautarismes délétères.
Rassemblé, notre pays saura retrouver sa fierté ; réaffirmée, la République sera plus généreuse ; transformée, enfin, la France pourra affronter les défis de l’après crise avec force.
Vive la République, et Vive la France ! »
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