Le 17 octobre, à l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère, j’étais aux côtés du Président de la République avec 5 autres collègues parlementaires pour le lancement de la concertation sur la stratégie de prévention et lutte contre la pauvreté.
Nous avons échangé librement et utilement avec les présidents d’associations qui sont au quotidien dans les territoires, en présence notamment des ministres de l’éducation nationale, de la santé et du travail.
A cette occasion, j’ai souhaité interpeller le Président avec la question suivante :
« Le 1er jour de mon arrivée à l’Assemblée nationale, le Secours Catholique m’a fait porter des lunettes 3D afin de me plonger dans le quotidien d’une famille monoparentale.
Une femme qui bosse, avec des horaires décalés et des modes de garde inadaptés. Une femme qui lutte pour garder sa dignité.
J’ai la chance de n’avoir eu qu’à chausser des lunettes pour entrevoir cette réalité.
Je ne la vis pas.
Elles sont 4 millions aujourd’hui en France à composer avec cette réalité.
Une famille monoparentale sur 3 vit en dessous du seuil de pauvreté.
Une mère célibataire sur 2 déclare s’être privée de nourriture pour offrir de bonnes conditions à son enfant.
D’autres renoncent à des soins étant dans l’impossibilité d’être hospitalisées.
De la pauvreté des mères découle la pauvreté des enfants.
Cela fait partie de ce que l’on appelle des angles morts des politiques publiques.
Ces femmes ont besoin de solutions pragmatiques qui leur permettent de vivre dignement de leur travail et d’élever sereinement leur enfant.
L’absence de mode de garde adaptés aux rythmes de vie professionnelle et leur coût sont des freins puissants à la reprise d’une activité professionnelle. Il faut s’interroger sur les amplitudes horaires élargies et les réservations de places en crèche ?
L’absence de logements adaptés conduit les familles monoparentales à n’avoir comme seul recours que l’hébergement d’urgence ou auprès d’un proche. Des solutions instables qui placent en situation de dépendance. Comment pourrait-on mieux coupler la politique familiale avec celle du logement ? »
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