« Jusqu’à aujourd’hui, les efforts de chacun couplés à l’efficacité de la campagne de vaccination du Gouvernement ont permis de largement juguler l’épidémie et, progressivement, de revenir à une vie normale. A ce jour, ce sont 28 millions de Français qui ont été complètement vaccinés.
Néanmoins, le variant dit Delta entraine une forte reprise de l’épidémie et menace nos libertés progressivement recouvrées. Des mesures doivent être prises dès maintenant pour éviter une 4ème vague et une saturation de notre système hospitalier. 96% des personnes en service de réanimation sont des non vaccinés.
Pour faire face au virus et aux variants, il n’existe aucun traitement miracle. Vous faites référence à l’Ivermectine. l’OMS déconseille son utilisation pour traiter la COVID en dehors des essais cliniques. Il n’y a eu aucun impact prouvé de l’Ivermectine en Inde : le traitement a été déployé sur le terrain après le pic des infections, sans jamais être préconisé en prophylaxie… et il ne figure plus aujourd’hui dans les recommandations du ministère de la santé indien. L’étude à laquelle vous faites référence a été réalisée sur…18 hamsters. Entre une étude réalisée sur 18 hamsters et des vaccins administrés à 3,73 milliards d’humains, il me semble qu’il y a un choix qui s’impose.
Face à la reprise épidémique, la vaccination est bien notre meilleure chance. Elle nous empêche de contracter des formes graves de la maladie.
C’est pourquoi le Président de la République a appelé à un été de mobilisation des Français. Partout, nous aurons la même démarche : reconnaître le civisme et faire porter les restrictions sur les non vaccinés, plutôt que sur tous.
Les professionnels au contact de personnes fragiles devront obligatoirement être vaccinés avant le 15 septembre afin que celles-ci ne contractent pas une forme grave de la maladie. Ce vaccin obligatoire s’ajoute aux autres déjà obligatoires pour les personnes travaillant dans les secteurs sanitaires et médico-social comme les vaccins contre l’hépatite B ou la tuberculose. Il s’agit d’une mesure cohérente avec la mission qu’assurent les professionnels de santé : ne pas mettre la vie des patients et leur propre vie en danger. A défaut, une saturation de notre système hospitalier pourrait entrainer de nouvelles mesures de confinement.
En parallèle, le « passe sanitaire » est étendu sur tout le territoire à certains lieux publics (restaurants, bars, lieux de loisirs et de culture, transports publics pour les trajets longs…) depuis le 21 juillet.
Le passe sanitaire accessible à tous gratuitement à travers – au choix de chacun- la vaccination ou un test négatif ou un test attestant d’un rétablissement post-contamination. Ainsi, nul n’est privé d’accéder à ce passe sanitaire.
De nombreux pays, qui ne sont pas des pays anti-libéraux, ont fait le choix du pass sanitaire, comme le Danemark ou l’Autriche. Un passe strictement vaccinal est même en vigueur dans certains lieux en Grèce et bientôt au Royaume-Uni.
Les personnes travaillant dans les lieux dont l’accès est soumis à présentation du « passe sanitaire » devront également présenter un « passe sanitaire » à leur employeur.
Une tolérance est accordée jusqu’au 15 septembre ; date à partir de laquelle les salariés concernés devront obligatoirement présenter un « passe sanitaire » (parcours vaccinal complet ou test « PCR »/antigénique de moins de 48 heures). Un mécanisme d’autorisation d’absence est mis en place pour permettre aux salariés de se rendre aux rendez-vous médicaux.
Concernant les grands magasins et centres commerciaux, dès lors qu’aucun autre établissement ne peut s’y substituer sur un territoire, possibilité sera faite de s’y rendre sans « passe sanitaire ». Les professionnels chargés d’assurer eux-mêmes les contrôles à l’entrée de leurs établissements seront protégés d’éventuels comportements violents, leur agression constituant désormais une cause aggravante. Les fraudes au « passe sanitaire » (utilisation du « passe » d’autrui, vente onéreuse ou non de « passe sanitaire »…) seront également sanctionnées. Les personnels n’auront pas à contrôler l’identité des détenteurs du passe, les forces de l’ordre réaliseront des contrôles aléatoires.
Le Président de la République a fait le choix d’appeler au civisme, à la responsabilité et à la solidarité de nos concitoyens afin de surmonter collectivement la crise que nous traversons.
La liberté va toujours de pair avec la responsabilité. On ne fait pas porter à d’autres les conséquences de ses propres choix. Il ne revient pas aux personnes vaccinées, ou qui acceptent de réaliser un test, de subir de nouvelles mesures de restriction de liberté, qui pourraient être levées si tout le monde était vacciné. 36 millions de Français ont déjà reçu leur première dose de vaccin, 28 millions sont complètement vaccinés et des millions de doses restent disponibles. Il est pour moi inenvisageable de dire demain à un étudiant qu’il subira à nouveau un couvre-feu alors qu’il est vacciné ou à un restaurateur qu’il devra fermer alors même que près de la moitié des Français sont vaccinés. Les contraintes ne peuvent porter sur eux.
Je crois que la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. Par exemple, on ne peut se prévaloir de la liberté pour se soustraire à l’impôt, pour rouler à contresens sur l’autoroute, ou encore pour fumer au restaurant. De même, les droits des clients et des salariés qui souhaitent limiter les risques pour leur santé dans leur environnement, ne sont pas moins importants que les droits de ceux qui refusent de se faire vacciner ou refusent de se faire tester.
Afin de permettre un débat démocratique apaisé sur l’opportunité de ces mesures, le Président de la République et le Premier ministre ont souhaité que celles-ci fassent l’objet d’une loi qui a été débattue au Parlement. J’y étais toute la nuit dernière justement afin de débattre, écouter, et porter mes convictions pour une société qui protège et qui veut recouvrer toutes ses libertés.
Un soin particulier a été apporté à la protection des données personnelles des Français dans le cadre du déploiement du « passe sanitaire ». Celles-ci sont collectées et traitées par le système d’information Vaccin Covid qui les anonymise. Qui plus est, celles-ci ne peuvent être utilisées que dans le cadre limité à la gestion de la crise sanitaire et aux seules fin explicitement prévues par la loi.
Vous pouvez trouver le centre de vaccination le plus proche de chez sur le site vitemadose.covidtracker.fr ou sur Doctolib.fr. Nos pharmaciens, nos médecins de ville, notre centre de vaccination de Saint-Quentin-en-Yvelines en continu cet été ou celui des Mesnuls de nouveau à partir du 9 aout vous attendent.
Le modèle français est précieux. Grâce à lui nous avons pu déployer une campagne de vaccination efficace, protéger nos entreprises et l’emploi et construire l’avenir. Cependant, rien n’est possible sans la mobilisation de chacun. Aidons-nous, aidons les autres. Nous comptons sur tous. »