Après 60 heures d’auditions et 50 heures d’examen en commission spéciale, nous avons commencé cette semaine l’examen du projet de loi relatif à la Bioéthique à l’Assemblée nationale.
Tous les 7 ans, nous révisons nos lois de bioéthique : pour accompagner les progrès scientifiques et pour dire quels sont les interdits que nous posons.
Nous proposons d’ouvrir la PMA à toutes les femmes, sans distinction du statut matrimonial ou de l’orientation sexuelle. Et pour que ce nouveau droit soit pleinement effectif, nous faisons le choix de sa prise en charge par l’Assurance maladie, pour toutes, sans exception.
Au-delà de l’ouverture de la PMA, ce texte nous offre également l’occasion de nous interroger, de douter afin de déterminer ce qui correspond à l’intérêt collectif de notre pays, à nos limites éthiques : l’ouverture du diagnostic pré-implantatoire visant à rechercher des aneuploïdies (DPI-A), soit à trier et supprimer a priori les embryons dits non « sains », doit nous interpeller : « quelles sont les maladies, les malformations acceptables dans notre société ? Où est-il légitime de placer le curseur ? Et qui serait habilité à le placer ? ».
Avec ce projet de loi, nous entendons remettre l’homme au cœur du progrès scientifique en définissant des bornes éthiques, en encadrant l’intelligence artificielle. Il y a ce que permet la science, et ce que nous jugeons éthiquement souhaitable.
Les semaines à venir seront riches et intenses.