Cette semaine, à la commission des Affaires culturelles et de l’éducation, nous avons auditionné Monsieur Fabrice FRIES, Président-directeur général de l’Agence France-Presse (AFP), et Madame Marie-Christine SARAGOSSE, Présidente de France Médias Monde (FMM).

Je les ai notamment interrogés sur la liberté de la presse et « les risques encourus par les journalistes à travers le monde », dans un climat politique mondial de plus en plus hostile, y compris désormais au sein même de l’Union européenne.

Monsieur FRIES a confirmé l’existence d’un tel climat en expliquant qu’aujourd’hui « la carte de presse n’est plus une protection mais une cible » pour les journalistes. Aussi, pour les préparer et les accompagner dans leurs missions, l’AFP a mis en place des formations sur la sécurité et la gestion du stress post-traumatique ainsi que des débriefings post-missions. Par ailleurs, les journalistes ne partent plus « la fleur au fusil avec leur seul carnet de notes » mais sont désormais équipés, entre autres d’un gilet pare-balles, pour leurs missions en zones à risques.

Madame SARAGOSSE a elle aussi attesté ce climat en citant l’exemple de journalistes qui ont dû être exfiltrés ou qui ont été incarcérés à travers le monde, pour la simple raison qu’ils étaient journalistes.

Tous deux ont rappelé la responsabilité lourde qui pèse sur la presse, de par ses missions de défense d’un journalisme de qualité et de diffusion d’une information indépendante et vérifiée, y compris dans des pays où la censure est de règle.