✅ C’est fait !
Ce soir, l’Assemblée Nationale a voté une avancée historique : le consentement intègre notre Code Pénal.
Et c’est une petite révolution.
Le consentement est au cœur de notre combat contre les violences sexuelles.
Il est une évidence qui aurait dû s’imposer depuis toujours, et pourtant, il reste aujourd’hui un concept volontairement déformé, interrogé.
Pourquoi ?
Parce qu’il vient heurter des habitudes, des croyances.
Parce qu’il dérange.
Il dérange car il est intrinsèquement lié à une réalité que l’on préférait mettre à distance, une réalité occultée par les clichés.
Dans neuf cas sur dix, la victime connaît son agresseur.
Neuf fois sur dix.
Ce n’est pas un inconnu tapi dans l’ombre.
C’est un mari, un ex-conjoint, un parent, un ami, un collègue.
Cette proximité brouille les frontières et nourrit des doutes insupportables :
« Pourquoi n’a-t-elle pas crié ? Pourquoi ne s’est-elle pas débattue ? Pourquoi n’a-t-elle rien dit plus tôt ? »
Parce que le viol ne se résume pas à la brutalité physique.
Parce que la peur, la sidération, la honte, l’emprise, les violences psychologiques, les abus d’autorité ou de pouvoir sont autant de chaînes invisibles qui paralysent et qui peuvent paralyser longtemps.
Parce que l’absence de cri, de lutte ou de résistance n’est jamais un consentement.
Parce que le silence d’une victime n’est jamais un consentement.
Parce que ne pas dire non… ne veut pas dire oui.