J’ai remis au Premier Ministre mes 60 propositions « pour un Ministère de la Culture au service des créateurs, des arts et des droits humains » appuyées sur près de 450 rencontres et 55 déplacements.

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Alors que notre société est traversée par de multiples fractures, il est urgent de permettre à la culture de renouer avec son ADN : nourrir le sentiment d’appartenance au « commun » et ouvrir l’horizon des possibles dans l’existence de chaque citoyen.

« Le rôle des pouvoirs publics consiste à faire en sorte que chaque Français, quels que soient son territoire ou ses origines, puisse accéder à la vie culturelle de notre pays. Je salue à cet égard la qualité et l’originalité des propositions du rapport que la députée Aurore Bergé m’a remis, qui constitueront une source d’inspiration pour le Gouvernement. » précise le Premier ministre Edouard Philippe.

Dans mon rapport, j’insiste sur la nécessité de changer de paradigme, en faisant des droits culturels la pierre angulaire d’une politique de démocratisation culturelle renouvelée. Il ne s’agit plus, aujourd’hui, de penser le rapport aux arts et à la culture en termes d’accès des publics à une offre et à des lieux, mais de participation des citoyens à la vie artistique et culturelle, par tous moyens.

Ce parcours doit commencer dès la naissance et les 1000 premiers jours de la vie de l’enfant, par la promotion d’une politique d’éveil culturel et artistique des tout-petits associant les familles, les professionnels de la petite enfance et les équipes artistiques. Ce parcours doit se poursuivre à l’école, qui reste le lieu irremplaçable pour ouvrir tous les chemins de l’émotion esthétique et de la connaissance sensible. L’éducation artistique et culturelle doit être pleinement inscrite dans les programmes scolaires du 1er degré.

Cet objectif doit être poursuivi à chaque âge de la vie, pour tous les citoyens qui sont chacun porteurs d’un appétit culturel qui doit être reconnu. Pour permettre à tous les habitants d’un territoire de participer à la vie artistique et culturelle, il faut faire confiance aux acteurs locaux : les élus qui, depuis longtemps, sont convaincus que les arts et le patrimoine sont un formidable levier de fierté et d’attractivité des territoires et dont l’engagement doit être conforté ; les équipes artistiques dont l’activité de création, à la source de toute vie culturelle, mérite d’être mieux soutenue dans sa diversité et sur un temps long.

Pour relever ces défis, le ministère de la Culture doit, lui aussi, opérer cette révolution copernicienne dans son fonctionnement interne et ses modalités d’action. Plus que jamais le ministère doit être celui des personnes et du sens, se plaçant ainsi au service des créateurs, des arts et des droits humains.

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