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Polanski aux Césars : si la liberté du créateur est absolue, elle ne doit pas être une entrave à la responsabilité du justiciable

Invitée ce matin sur RMC par Jean-Jacques Bourdin, j’ai souhaité faire part de mon indignation face aux nominations de Roman Polanski aux Césars pour son film « J’accuse ».

A l’heure où les dénonciations des violences sexuelles fleurissent dans le monde du cinéma, de la culture, et des autres sphères de la société, ces nominations apparaissent comme une injure à toutes les victimes qui ont eu le courage de les dénoncer. 

« Comment pourrait on dans la même cérémonie applaudir Adèle Haenel et applaudir Polanski ? S’il monte sur la scène, ce ne sera pas seulement le réalisateur qui sera célébré mais l’homme. Ce sera un bras d’honneur à toutes les victimes de violences sexuelles. »

Durant cet interview, j’ai expliqué qu’il ne s’agissait pas de toucher à la liberté du créateur Polanski la liberté de création étant absolue. Il s’agit de pointer sa responsabilité de justiciable. .

« La liberté de création doit être absolue. On doit pouvoir tout montrer. Je suis affolée quand aux États Unis, on relit livres et scénarios pour vérifier que rien ne choque. Le sujet avec Polanski n’est pas la liberté du créateur mais la place du justiciable »

Je suis également revenue sur l‘affaire Mila en rappelant que le droit au blasphème faisait partie de notre législation et était une condition essentielle à la démocratie.

« On a le droit de critiquer les religions, toutes les religions. On a le droit de faire les couvertures de Charlie Hebdo. Le droit au blasphème existe dans notre pays et heureusement ! »