Nous nous engageons aujourd’hui dans un chantier majeur : la révision des lois bioéthiques qui définit notre vision de la société et les limites éthiques que nous posons.

En juillet dernier, j’ai eu l’honneur d’être nommée membre de la Commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi. A ce titre, le groupe LaREM m’a également confié la responsabilité d’assurer la coordination de notre majorité sur ce texte.

Nous avons débuté ce jour les auditions en recevant notamment plusieurs associations. Nous devons poser toutes les questions et avoir un débat franc et apaisé, il est donc essentiel de prendre le temps et de donner la parole à toutes les personnes concernées et nous imprégner des analyses des experts scientifiques, médicaux et juridiques.

Au premier rang des enjeux clefs de la réforme, nous étudierons l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules. Avec cette ouverture, nous aurons la responsabilité de sécuriser la filiation. La levée de l’anonymat au bénéfice de l’enfant s’il le souhaite à ses 18 ans fera également l’objet de débats importants. La conservation des gamètes (autoconservation des ovocytes) fera partie de la réforme.
Parmi les autres sujets, le projet de loi fera évoluer le don d’organe en facilitant le don croisé. Nous travaillerons également sur le cadre de la recherche sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires. Enfin, l’intelligence artificielle occupant une place de plus en plus importante dans notre société, le traitement algorithmique fera l’objet d’un encadrement.

Si nous devons apporter des réponses aux évolutions de notre société, je m’engage dans ces travaux avec humilité et mesure, au regard du caractère structurant des sujets dont nous débattons.